Merci Fab' pour le compte rendu et encore désolé pour le temps que j'ai mis à le poster...
Bonne lecture ;)
-----
Après un voyage en ordre dispersé, mais dans la bonne humeur pour toutes les voitures, c'est un groupe de 11 vaillants et vaillantes joueurs et joueuses mêlant jeunesse, expérience, charme, rudesse, vitesse, lourdeur, fougue, caractère, genoux grinçants et chaussures vintage qui se présente sur les terrains légèrement pentus du SO Chambéry bien décidés à vendre chèrement sa peau (ou ses plumes) et surtout à prendre un max de plaisir !
Le groupe aurait dû être plus étoffé mais deux poulettes (internationales) avaient déserté bien avant
le départ pour le champ de bataille...
Le général en chef (le prez' Romain) avait été clair : « Vous êtes envoyé en mission suicide contre des équipes aguerries au combat en mixte... alors va falloir avoir des C..... et ne pas se faire Déf.... le C.... à chaque match... !!! »
Les bataillons à affronter étaient effectivement d'un sacré niveau :
Touch Strasbourg (une formation ne jouant qu'en mixte avec deux ou trois internationaux), Touch Azur (une autre spécialiste du mixte avec deux internationaux), Les Canu'touch (qui progressent à chaque tournoi mais les plus abordables), les CdR Hurricanes (et leur armada de joueurs et joueuses Open) et enfin les SMH Blues (champion en titre avec leurs armes de destruction massive et leur stratégie de terre brûlée implacable, gros pourvoyeur d'internationaux en MXO et SMX).
Le tournoi s'annonçait donc long et rude.
La capitaine Houda dans un langage moins fleuri que celui du général précisait le plan de bataille :
poser les barbelés en défense tout au long du terrain, faire des remontées éclairs pour pouvoir placer ensuite des frappes chirurgicales en attaque.
1er combat : Touch Strasbourg.
Un bon début de match qui voit une première perte au combat pour l'ennemi (Quentin se blessant sévèrement au genou... minute de silence et son de clairon) mais surtout une belle défense et des attaques bien posées par les tirailleurs giffois.
Il faudra l'intervention, maladroite et inefficace, à trois reprises, des casques bleus pour faire basculer le match en faveur des Strasbourgeois... Défaite 7-2.
2ème combat : Touch Azur.
Le début de match est une catastrophe, nous n'arrivons pas à tenir les positions et l'ennemi nous déborde trop facilement... Heureusement sa maladresse et notre rigueur sur la ligne réduisent les pertes. Mais nous sommes aussi inefficaces en attaque. La chaleur nous rend lourds et moins lucides
La capitaine hausse le ton, la deuxième mi-temps est meilleure et nous faisons jeu égal.
Trop tard, l'écart de début de match est conséquent : défaite 8 – 1
3ème combat : Canu'touch de Lyon.
Un début de match poussif, écrasé par la chaleur, nous n'arrivons pas à mettre en place le plan de bataille proposé par la chef de section... Les Canu nous contrent bien et nous tiennent tête, nous virons même en retard à la pause suite à une contre-attaque éclair d'un homme face à deux de nos filles. Mais nous avons repéré une faille dans leur défense.
Nouvelle gueulante de la chef, remise en place des têtes et des jambes.
En deuxième mi-temps, les attaques et les frappes chirurgicales sur les ailes puis au centre ainsi qu'une défense digne de la bataille de Verdun ont raison des lyonnais qui ne savent plus où ils en sont.
Victoire : 6 à 2 !
Nous sortons rincés de la journée mais fier d'avoir tenu le coup....Seul Romain (le général en chef) a joué les planqués au dernier match arguant de douleurs aux c*****
En signe de rébellion, la troupe l'abandonne sur le terrain de manœuvre (l'AG de Touch France) pour une baignade au lac du Bourget, un peu de Zumba et une boisson bien fraîche !
Une soirée festive et une bonne nuit de sommeil plus tard et les hostilités reprennent ! Nous devons affronter les champions 2016 et leurs dauphins dans la foulée...rien que cela !
Les objectifs de cette mission sont clairs : ne pas prendre une déculottée, ne pas être fanny et leur donner du fil à retordre !
Nous allons remplir en première période ces objectifs notre défense est propre et suffisamment agressive pour les pousser plusieurs fois à la faute, nous répondons physiquement à leurs touchers appuyés et avec orgueil réussissons à marquer sur une croisée entre leurs middles !
Malheureusement, Dam' reste sur le champ d'honneur avec un genou en moins.
Mais, après la mi temps, menacés de pelotons d’exécution par leur adjudant-chef, les SMH sortent la grosse artillerie (vitesse et ligne d'attaque internationale de type Blitzkrieg) et notre défense se transforme en ligne Maginot...
Défaite : 12 – 3 mais nous recevons des compliments de nos adversaires pour le niveau de jeu.
5ème combat : CdR Hurricanes.
Nous finissons le tournoi par un affrontement contre nos voisins et amis de Châtillon avec leurs internationaux hommes et femmes en route vers une seconde finale contre SMH...
Notre objectif est simple : ne pas les laisser gagner facilement et leur proposer autre chose qu'un match d'entrainement.
Ce que nous faisons parfaitement pendant une mi-temps complète, obligeant leurs middles à envoyer des longues passes sur les ailes (heureusement pas très agiles!) et bien souvent des passes en avant ! Mais à force de nous mitrailler ils arrivent à marquer.
De notre côté, nous répondons par des escarmouches bien sentis et les piégeons aussi !
Ce n'est que en seconde période à la faveur de notre manque de physique qu'ils arrivent à prendre le large au score.
Défaite : 9 - 3 mais là encore des compliments de la part d'Hugo, l'artilleur-chef des tempétueux Hurricanes qui nous a trouvés bien accrocheurs.
Pour nous, la bataille est finie, les guerriers et guerrières sont fourbus, abîmés mais pas déshonorés. Nous avons donné notre maximum avec une équipe qui a eu peu de temps de préparation en commun.
Nous donnerons encore de la voix pour encourager les Hommes en finale et les pousser jusqu'à une belle victoire ! TR91 est champion de France 2017 en Homme...et c'est aussi un peu notre victoire !
Bravo à Houda notre chef de meute pour nous avoir mené au combat par la voix et l'exemple comme toujours, à Sophie qui a assuré en link avec une côte froissée, aux deux ailières Maxence et Pauline qui ont défendu nos flancs sans quasiment changer durant deux jours, à nos cavaliers légers Phil et Nico, à notre mercenaire sudiste Damien, au général Romain qui disparaissait à chaque échauffement, à Aurélien le fantassin vaillant, à Arnaud, toujours sobre, mais qui a assuré en défense et en attaque, comme un fidèle lieutenant...
C'est dans l'enfer de la jungle, sous la mitraille, quand ça sent le napalm, qu'on reconnaît les braves... Ce week end il y en avait onze au maillot floqué du poulet !