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mercredi 12 décembre 2012

Wednesday’s British Touch du 12/12

De notre correspondant à Londres.

Suite à la demande d’un de nos lecteurs, notre correspondant à Londres a eu un entretien avec un arbitre du “Autumn League” de Londres. En voici le compte rendu, traduit en français.
(Pour des raisons évidentes, notre arbitre a souhaité rester dans l’anonymat.)

Bonjour.
Bonjour.
Comment avez-vous vécu ces 6 semaines d’arbitrage?
Très bien! C’était assez fatigant au début, avec 2 heures en continu d’arbitrage en solo et à peine quelques minutes de pause entre les matchs. Mais petit à petit, j’ai appris à gérer mes forces. Les seuls moments de répit étaient après les essais. Je pouvais reprendre mon souffle le temps de noter l’essai et de revenir au centre pour le coup d’envoi.
Y a-t-il eu des essais contestés?
Evidemment! Il y en a toujours! Et je n’ai certainement pas la prétention de dire que mes décisions étaient toujours les bonnes. Mais quand on arbitre en solo, une fois une décision prise, il n’y a presque pas d’options pour revenir en arrière.
Mais les joueurs ont-ils quand même accepté vos décisions?
Pas toujours, hélas. Pendant ces 6 semaines, je pense avoir fait plus de "forced sub" et envoyé plus de joueurs dans le "sin bin" que depuis mes débuts en tant qu’arbitre Et beaucoup étaient pour "verbal abuse".
Comment se fait-il?
Le niveau moyen de l’arbitrage était assez limité avec comme conséquence que, pendant d’autres matchs, les joueurs prenaient presque plus de décisions que l’arbitre lui-même. L’arbitre, étant mal positionné, faisait confiance aux décisions des joueurs plus proches de l’action. Mais pendant mes matchs, je n’arrêtais pas de dire aux joueurs que c’est moi qui prends les décisions. La plupart m’écoutaient et se taisaient rapidement, mais certains continuaient à discuter et à m’imposer des décisions. Au bout de quelques semaines, je ne pouvais (hélas!) plus faire autrement que de les pénaliser pour "verbal abuse".
Y avait-il d’autres problèmes récurrents?
Hélas, oui. Beaucoup de joueurs ne connaissaient pas le principe de l’avantage. Donc mon coup de sifflet retardé donnait l’impression à l'équipe non-fautive que je n’avais pas vu la faute, et à l’équipe fautive que je ne sifflais uniquement parce que l’autre équipe avait protesté. Ce n’est pas évident de convaincre les deux équipes qu’elles ont tort dans leur jugement!
Vous ne vous êtes pas fait d’amis...
Oh, n’exagérons pas! Une fois calmés après les matchs, les joueurs savaient très bien qu’ils avaient eu tort, et beaucoup se sont excusés pour leur comportement. Et j’ai aussi reçu des compliments, se qui fait toujours plaisir!
Merci beaucoup pour cet entretien.
Avec plaisir!